Une première église a probablement été construite à cet endroit dès le 12e siècle. On n’en voit plus rien, bien que les parties inférieures des échauguettes aux angles de la façade est puissent encore appartenir à l’édifice d’origine.

L’église Saint-Remi à Marly-Gomont que nous voyons aujourd’hui, et qui est encore située sur l’ancienne place surélevée offrant une vue fantastique sur la vallée de l’Oise (d’où l’on aperçoit par bonne visibilité l’église voisine de Saint-Algis), est entièrement construite en grès avec des briques et est sans aucun doute apparentée à Saint-Nicolas à Englancourt, le village voisin, ce qui laisse supposer que les constructeurs étaient les mêmes au 14e siècle.

Mais ce qui différencie nettement les deux églises, c’est que si Saint-Nicolas est doté d’un solide donjon, celui-ci est totalement absent de Saint-Remi ; il n’y a même pas de tour.

Quatre échauguettes ont été ajoutées lors de la fortification de 1633. Les deux tours principales encadrent le portail en ogive de l’entrée. Elles reposent sur de solides contreforts et on peut découvrir à leur base de mystérieuses petites têtes humaines en pierre. Les deux autres échauguettes situées aux extrémités de la nef ont été réduites de moitié lors du réaménagement du chœur au 18e siècle.

Tout autour de la nef se trouvent des meurtrières visibles de l’extérieur, à peu près à hauteur de tête.

Comme l’église est ouverte tous les jours, on peut aussi la visiter de l’intérieur. Toutefois, à mon goût, elle est nettement moins belle que son extérieur beau et rustique. On y a sans doute trop « modernisé ». La partie inférieure de la nef et du chœur est recouverte de boiseries jusqu’à la hauteur des fenêtres, les murs au-dessus sont crépis et peints.

Quel contraste avec l’église voisine de Saint-Algis ! Vous pouvez vous en faire une idée en regardant le diaporama ci-dessus. Autant elle est belle de l’extérieur, autant elle déçoit de l’intérieur.