La Nativité-de-la-Sainte-Vierge est l’une des plus anciennes églises fortifiées de Thiérache : la paroisse de La Flamengrie est déjà mentionnée en 1126 et l’édifice a été construit entre les années 1130-1150. Malheureusement, l’église est fermée et nous n’avons pas eu l’occasion de visiter l’intérieur.

En raison de sa situation frontalière dans le sud du Hainaut à l’époque, le village était au premier rang des conflits armés. Ainsi, le village a été détruit par les troupes anglaises peu après le début de la guerre de Cent Ans en 1339, après que la bataille de Buironfosse, convenue avec le roi de France, n’ait pas eu lieu et que les soldats anglais aient ensuite dévasté les villages environnants.

L’église présente un plan basilical avec une nef de six travées, des nefs latérales et une abside semi-circulaire. Elle a été construite en pierres de taille de taille moyenne, assemblées à certains endroits avec des moellons. L’église a conservé son chœur médiéval, son abside semi-circulaire et sa nef haute, éclairée à l’étage par douze petites baies et au sous-sol par six baies plus larges.

Malgré son aspect extérieur robuste, la fonction défensive de l’église ne saute pas immédiatement aux yeux. Elle a certainement peu de choses en commun avec les églises de Plomion ou de Prisces, qui possèdent d’énormes donjons. La Nativité-de-la-Sainte-Vierge n’a qu’une petite tour de défense du 15e siècle, accolée à la gauche du portail d’entrée gothique sur la façade est, percée de diverses meurtrières et surmontée d’une flèche octogonale.

Sur un panneau de l’église, on peut lire l’inscription suivante :
« Restauration complète/exécutée 1931-1932/ Alfred Bosseaux Maire, Abbé Gernez Curé / Ch. Jamin Architecte / E. Monti entrepreneur ».

Le chœur s’ouvre sur la nef par un arc en plein cintre et est éclairé par une fenêtre uniforme. Le chevet semi-circulaire, beaucoup plus bas, s’ouvre sur le chœur par un arc trilobé et est éclairé par des fenêtres en plein cintre ; la fenêtre d’axe a été récemment agrandie. Les contreforts plats de cette abside semblent indiquer une origine romane.

Dans le croisillion sud se trouve un célèbre retable en bois sculpté datant du 16ème siècle.